jeudi 5 juillet 2007

Carlos Slim est la première fortune du monde devant Bill Gates

Sa fortune est estimée à 67,8 milliards de dollars

Le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim serait désormais l'homme le plus riche du monde, selon le site internet mexicain Sentido Comun qui le place devant le fondateur et patron de Microsoft, Bill Gates.

La fortune de Carlos Slim a fait un bond considérable au cours des deux dernières années. Sa fortune a été multipliée par deux depuis début 2006 pour atteindre fin juin 2007 67,8 milliards de dollars --soit près de 8% du PIB du Mexique-- grâce à la flambée des actions de ses entreprises, selon Sentido Comun. Ce même site attribue aujourd'hui à Bill Gates 59,2 milliards de dollars.
Le magazine économique américain Forbes créditait le 29 mars Carlos Slim d'un patrimoine de 53,1 milliards de dollars, derrière le patron de Microsoft, avec 56 milliards.

Ce fils d'immigré libanais est à 67 ans à la tête du premier groupe de téléphonie en Amérique latine, du groupe financier INBURSA, du groupe industriel Carso et de chaînes de magasins et de restaurants.

Carlos Slim, le visage rond, moustache poivre et sel, front dégarni, ceint dans des costumes mal taillés qui soulignent son embonpoint, est discret et peu connu. Il se tient à l'écart des médias.

Lors d'une de ses rares conférences de presse en mars, il affirmait: "je n'ai pas l'ambition de dépasser qui que ce soit".

Surnommé le "Roi Midas", il bâtit sa fortune dans les années 1980 en redressant des entreprises en difficulté achetées à bas prix.

Il investit dans la décennie suivante dans la téléphonie lors de la privatisation de l'opérateur téléphonique national TELMEX, qu'il achète à un prix nettement en dessous du marché.

Il profite ensuite du boom des téléphones portables au Mexique où il contrôle 70% du marché avec Telcel et en Amérique latine avec sa filiale America Movil.

La fortune de Carlos Slim est l'objet d'un débat au Mexique et ses adversaires dénoncent des abus de position dominante. Il est soupçonné de collusion avec l'ex-président mexicain Carlos Salinas (1988-1994), perçu au Mexique comme le symbole du politicien corrompu, qui était au pouvoir lorsqu'il a fait l'acquisition de TELMEX.

Sa recette? Pas de folie des grandeurs, une gestion de bon père de famille. "Structures simples, organigrammes avec des niveaux minimums de hiérarchie", "maintenir l'austérité dans les moments de prospérité renforce, permet de capitaliser, accélère le développement et évite des ajustements drastiques en période de vaches maigres", annonce le manuel du groupe Carso.

Ingénieur des travaux publics de formation, il est présent dans tous les secteurs de l'économie mexicaine, l'industrie, les pneumatiques, l'assurance, l'immobilier, la construction, les mines, les cigarettes et l'hôtellerie.

Il prend progressivement du recul et délègue de plus en plus à ses trois fils, Carlos, Marco Antonio et Patricio, à la tête de son empire économique, qu'ils gèrent au jour le jour.

"La richesse de Slim, face à la pauvreté dans laquelle vivent des millions de Mexicains (la moitié des 104 millions d'habitants), fait qu'au lieu de louer les qualités du chef d'entreprise, beaucoup le critiquent au Mexique ou le citent en exemple pour illustrer la mauvaise répartition des richesses", note Eduardo Garcia, le directeur de Sentido Comun.

Source : dhnet.be

Aucun commentaire: